À l’occasion du lancement de l’initiative #CovidUnder19, la Représentante spéciale du Secrétaire général, Maalla M’jid, souligne l’importance de la protection de la santé mentale et du bien-être des enfants pendant le relèvement de la pandémie de COVID-19
New York, le 9 décembre 2020 - Les résultats de lénquête mondiale #CovidUnder19: La vie durant le Coronavirus », menée pour comprendre les expériences et les points de vue des enfants pendant la pandémie ont été présentés lors d’une manifestation virtuelle mondiale où les enfants étaient les principaux intervenants.
La manifestation de haut niveau a également compté sur la participation de la Représentante spéciale du Secrétaire général, Najat Maalla M’jid, des États Membres, d’universitaires et de représentantes et représentants de la société civile dans une session animée et engageante
Les resultats couvrent un large éventail de sujets liés aux expériences des enfants pendant la crise provoquée par la pandémie de COVID-19, à leurs opinions sur la vie familiale, l’éducation, la sécurité et la violence, la représentation, la participation, l’information et la pauvreté. « Prenez l’avis des jeunes en considération, car ils font aussi partie de la société et ils devraient avoir le droit de s’exprimer », a déclaré un jeune Libanais de 17 ans dans le cadre de l’enquête #CovidUnder19.
Les résultats du sondage U-Report, qui a utilisé les médias sociaux pour atteindre les personnes interrogées, montrent que les enfants ont eu recours au soutien de leurs pairs pour faire face aux problèmes posés par la pandémie. En effet, 62 % des enfants ont déclaré que leurs amis les avaient aidés lorsqu’ils avaient besoin d’un soutien émotionnel ou personnel et 58 % ont répondu que leurs amis les avaient davantage sollicités pour les soutenir depuis le début de la pandémie.
Cependant, 38 % des jeunes interrogés ont répondu qu’ils se sentaient moins en sécurité qu’avant et 50,2 % ne savaient pas où demander de l’aide en cas de besoin. Aux questions sur la violence en ligne, 43 % des enfants ont répondu qu’ils avaient eu plus d’expériences négatives en ligne qu’auparavant et le cyberharcèlement a été considéré comme la « pire forme de violence en ligne » et celle qui avait le plus augmenté. Près de 90 % des enfants ont exprimé des inquiétudes quant à leur avenir, principalement en ce qui concerne leur éducation et leur sécurité. Interrogés sur leurs projets d’avenir après la crise, 46,6 % ont exprimé le souhait d’aider leur famille et plus de 21 % ont dit qu’ils aimeraient s’impliquer dans des groupes ou des communautés, ce qui montre le véritable engagement des enfants et leur volonté de faire partie de la solution pendant la période de relèvement après la pandémie.
En tant que coorganisatrice de initiative, la Représentante spéciale Maalla M’jid a souligné que la pandémie montrait que la santé mentale et le bien-être des enfants devaient être une priorité dans la riposte à la crise causée par la pandémie, notamment au moyen de politiques de protection de l’enfance efficaces devant offrir un soutien psychosocial devenu plus nécessaire que jamais.
La Dr Maalla M’jid a également mis en relief l’importance cruciale du soutien entre pairs que les enfants et les jeunes se sont apporté pendant la crise, qui est « une source d’inspiration pour nous tous et toutes et qui jouera certainement un rôle essentiel dans la mise en place de programmes d’accompagnement psychosocial à long terme visant à renforcer le bien-être mental des enfants et des communautés dont ils font partie ».
L’initiative « #CovidUnder19 : La vie durant le Coronavirus » a été lancée au printemps 2020 pour créer un espace permettant aux enfants du monde entier de participer véritablement au débat sur les questions soulevées par la pandémie de COVID-19 et de contribuer à façonner le monde post-COVID19.
L’enquête a été élaborée par le Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général chargée de la question de la violence contre les enfants, en collaboration avec des partenaires internationaux, dont Terre des hommes, , le Centre for Children’s Rights, l’université Queen’s de Belfast, Teens4world et des enfants de 28 pays, à tous les stades, y compris la rédaction des conclusions et la formulation des messages clés. Elle a reçu une réponse massive de 26 258 enfants et jeunes de 137 pays.
« Grâce à une participation véritable, les enfants ont montré une voie claire vers le changement et prouvé qu’ils étaient prêts à contribuer à la construction d’un monde nouveau en apportant des solutions. Cette initiative a montré l’efficacité de la coopération multipartite. Et le monde post-pandémique aura sans aucun doute besoin de nous tous et toutes. Agissons ensemble pour bâtir un système de protection fort et complet, avec les politiques et la législation nécessaires et les ressources humaines et financières requises, car sa mise en place est un projet gagnant-gagnant. » Dans ses observations finales, la Représentante spéciale du Secrétaire général, Maalla M’jid, a déclaré : « La violence coûte aux gouvernements et aux sociétés bien plus que le coût de sa prévention ».