Chaque jour, dans tous les pays, des filles et des garçons sont victimes et témoins de violence. La violence à l’égard des enfants transcende les distinctions de culture, de classe, d’éducation, de revenu et d’origine ethnique, et se manifeste dans de nombreux contextes différents. Certaines formes de violence sont autorisées par la législation nationale et peuvent plonger leurs racines dans des pratiques culturelles, économiques et sociales. La violence a des conséquences dramatiques sur la santé et le bien-être des enfants. S’appuyant sur une recommandation du Comité des droits de l’enfant, l’Assemblée générale des Nations Unies a prié le Secrétaire général de réaliser une étude approfondie sur la question de la violence visant les enfants et de formuler des recommandations pour lutter contre ce problème. En février 2003, un expert indépendant, le professeur Paulo Sérgio pandeiro, a été nommé pour diriger l’étude, en collaboration avec le Haut-Commissariat aux droits de l’homme, l'UNICEF et l’Organisation mondiale de la Santé.
Cette initiative mondiale visait à brosser un tableau détaillé de la nature, de l’ampleur et des causes de la violence dont les enfants sont victimes et à faire des recommandations claires sur les moyens de la prévenir et de la combattre. Il s’agissait, pour la première fois, de réunir des éléments attestant la réalité de la violence à l’égard des enfants dans le monde, et de recenser les mesures prises pour la faire cesser. Depuis 2003, plusieurs milliers de personnes ont contribué à l’étude dans le cadre de consultations régionales et de consultations d’experts, au moyen de questionnaires et d’autres procédés. Les enfants et les jeunes y ont pris une part active à tous les niveaux