Objectif 3: Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge

Progrès vers l'objectif de développement durable 3

 

Avant la pandémie de COVID-19, des progrès avaient été accomplis dans de nombreux domaines ayant trait à la santé, notamment la santé des mères et des enfants, la couverture vaccinale et l’incidence des maladies transmissibles. Ils n’avaient cependant pas été suffisamment rapides pour qu’il soit envisageable de réaliser les cibles de l’objectif 3 d’ici à 2030. Ces progrès ont été aujourd’hui interrompus, voire anéantis par les perturbations causées par la pandémie. Selon une enquête récente, plus d’un an après le début de la crise sanitaire, d’importants dérèglements persistent, environ 90 % des pays et territoires signalant encore une ou plusieurs perturbations des services de santé essentiels. Les services les plus touchés sont notamment ceux qui prennent en charge les troubles mentaux et neurologiques et les troubles liés à l’usage de substances ; les maladies tropicales négligées ; la tuberculose ; le VIH et les hépatites B et C ; le dépistage du cancer ; d’autres maladies non transmissibles, notamment l’hypertension et le diabète ; le planning familial et la contraception ; les soins dentaires d’urgence ; la malnutrition ; la vaccination ; le paludisme. 

Santé procréative, maternelle et infantile

Selon les données recueillies pour la période 2014-2020, 83 % des naissances ont été assistées par des professionnels de santé qualifiés, notamment des médecins, des infirmières et des sages-femmes, soit une augmentation par rapport aux 71 % enregistrés pour la période 2007-2013. La pandémie de COVID-19 risque d’annuler les progrès réalisés dans la prise en charge des accouchements par du personnel qualifié et de perturber les services de santé maternelle.

Des progrès considérables ont été faits pour mettre fin aux décès d’enfants évitables, le taux de mortalité mondial des moins de 5 ans étant passé de 76 à 38 décès pour 1 000 naissances vivantes entre 2000 et 2019. Le taux mondial de mortalité néonatale est passé de 30 à 17 décès pour 1 000 naissances vivantes au cours de la même période. Malgré ces progrès, en 2019, environ 5,2 millions d’enfants sont morts avant leur cinquième anniversaire, dont près de la moitié, soit 2,4 millions, sont décédés au cours de leur premier mois de vie. Bien que l’on ne mesure pas encore pleinement les conséquences de la pandémie sur la survie de l’enfant, la perturbation importante des interventions vitales pourrait suspendre, voire réduire à néant, les progrès réalisés.

La part des femmes en âge de procréer (15-49 ans) dont les besoins de planification familiale ont été satisfaits grâce aux moyens de contraception modernes s’est maintenue à environ 77 % entre 2015 et 2021, mais n’a atteint que 56 % en Afrique subsaharienne et 52 % en Océanie (à l’exception de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande). La pandémie pourrait entraîner une baisse de ces chiffres en raison des perturbations de la chaîne d’approvisionnement et de la diminution de l’accès aux services de planification familiale. Les intentions de fécondité et les besoins en matière de planification familiale des femmes en âge de procréer risquent également de changer.

Le taux de natalité chez les adolescentes est passé de 56 naissances pour 1 000 adolescentes de 15 à 19 ans en 2000 à 45 pour 1 000 en 2015 et à 41 pour 1 000 en 2020. Ces baisses varient considérablement d’une région à l’autre, la diminution la plus importante ayant été enregistrée en Asie centrale et du Sud, où les naissances sont passées de 70 pour 1 000 adolescentes en 2000 à 24 pour 1 000 en 2020. 

 

 

Actions des pays pour prévenir et éliminer la violence à l'égard des enfants afin d'atteindre les ODD 3: Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge 

 

Antigua-et-Barbuda

2021 Examen National Volontaire

Antigua-et-Barbuda a instauré un programme de soutien psychosocial dans les écoles, dans le souci de prendre soin de la santé psychologique des élèves ; les enseignants ont reçu une formation et des outils leur ont été fournis, qui leur permettent d’apporter un soutien aux élèves qui en ont besoin.

 

Chypre

2021 Examen National Volontaire

Le Service de psychologie éducative de Chypre a mis au point des supports pédagogiques à l’intention des établissements scolaires et des parents afin de favoriser une éducation de qualité et d’atténuer les répercussions de la pandémie. Le service en question propose à la plupart de son personnel une formation axée sur les interventions en cas de crise dans les établissements scolaires, conçue et dispensée par l’International School Psychology Association

 

République démocratique populaire lao

2021 Examen National Volontaire

Le Gouvernement de la République démocratique populaire lao est attentif à la santé mentale de l’ensemble des citoyen(ne)s en raison des répercussions de catastrophes naturelles récentes, et désormais de la pandémie de COVID-19. En cette période de relèvement, le Gouvernement travaille avec ses partenaires pour faire en sorte qu’un nombre suffisant de soignant(e)s compétent(e)s en matière de santé mentale puisse faire face à l’augmentation brutale des demandes. Parmi les investissements supplémentaires qui ont été consentis dans ce domaine, on peut citer le service SOS de l’Union des femmes lao, qui dispense des conseils gratuitement, et la ligne directe, sur le même modèle, de l’Union des jeunes lao.

 

Maroc

2020 Examen National Volontaire

Le Maroc a indiqué que son plan de santé 2025, cadre stratégique global du pays pour le secteur, comprenait une stratégie nationale de promotion de la santé mentale des enfants et des adolescents.

 

Suède

2021 Examen National Volontaire

En août 2018, le Gouvernement suédois a adopté une nouvelle Stratégie nationale de développement de l’appui aux parents, qui a pour but de promouvoir la santé et le développement des enfants. Cette stratégie met l’accent sur un soutien universel, dont tous les parents bénéficient, tout en incluant un appui particulier à ceux dont les enfants font partie de groupes exposés à des risques ou qui souffrent de problèmes nécessitant un traitement urgent. L’objectif est de faire en sorte que l’ensemble des parents aient accès à cet appui tout au long de la période durant laquelle ils élèvent leur enfant.

 

Thaïlande

2021 Examen National Volontaire

Depuis le début de la pandémie, le San Sai Nam Nueng, qui agit en partenariat avec le Groupe de travail de santé publique San Sai et Volunteer Service Overseas Thailand, a constaté que la pandémie avait entraîné une augmentation du nombre de cas de dépression parmi les jeunes et les enfants de la région. C’est la conséquence d’un stress accru, de problèmes psychologiques, de problèmes relationnels et familiaux et de difficultés financières.

 

Uruguay

2021 Examen National Volontaire

En Uruguay, le Programme pour des familles solides de l’Organisation panaméricaine de la santé associe les familles à des interventions de prévention primaire menées auprès des adolescent(e)s et des jeunes afin de prévenir les comportements dangereux, tels que l’usage de substances, l’agression et la violence, ou l’automutilation et le suicide.

 

Zimbabwe

2021 Examen National Volontaire

En 2021, le Gouvernement zimbabwéen a alloué 13 % du budget national au Ministère de la santé et des soins à l’enfant. Dans les cycles primaire et secondaire, la Stratégie d’autonomisation pour l’enseignement des compétences de base en milieu scolaire (2020-2025) est en cours d’exécution. Elle aborde un large éventail de problèmes psychosociaux, notamment la violence fondée sur le genre, et des améliorations sont actuellement apportées à la mise en œuvre en milieu scolaire du Protocole sur la gestion multisectorielle des abus et de la violence sexuels au Zimbabwe (2012).